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Harcèlement

Vu la soif de reconnaissance et le besoin d’être accepté, les personnes à haut potentiel sont des proies faciles des manipulateurs. Cet article pourrait intéresser plus d’une personne HP.

La loi contre le harcèlement au travail va être renforcée par de nouvelles amendes. Les personnes coupables de harcèlement pourraient payer jusqu’à six mois de salaires à leur victime.

Les personnes qui se rendront coupables de harcèlement au travail pourront se voir condamnées à payer six mois de salaire brut à leur victime. Celle-ci ne devra pas prouver qu’elle a subi un dommage, mais simplement démontrer les faits de harcèlement.

Telle est la principale modification de loi sur le harcèlement au travail. La ministre de l’Emploi Monica De Coninck déposera le projet sur la table du conseil des ministres ce vendredi. « La législation entrera en vigueur dans les semaines qui suivent », précise le cabinet de la ministre.

La ministre entend également étendre le champ d’application de l’actuelle législation. Celle-ci ne concernera plus seulement les faits de harcèlement moral, sexuel, et de violence au travail, mais aussi tous les problèmes psychosociaux du monde du travail, qu’il s’agisse du stress, de tensions relationnelles graves, de conflits personnels, de mauvaise ambiance de travail, de « burn-out » ou même de suicide.

Les entreprises seront tenues de mettre en place une politique de prévention. Elles pourront aussi être contraintes de faire une analyse de risque très précise, à la demande d’un tiers des membres de la délégation syndicale, d’un membre de la hiérarchie ou du service public de contrôle du bien-être au travail.

La réforme va également préciser ce que l’on entend par harcèlement au travail. Car il existe des comportements qui, en soi, ne sont pas constitutifs de harcèlement mais qui, mis ensemble, peuvent avoir ce résultat. « Par exemple, une personne reçoit un mail sévère, puis est exclue d’une réunion quelques jours plus tard, se voit refuser des vacances, etc. Tout cela pourra désormais constituer un harcèlement », précise le cabinet de la ministre.

Cette réforme de la loi intervient alors que, sur le terrain, la situation semble s’améliorer. Nous avons pu prendre connaissance des derniers chiffres du contrôle du bien-être au travail : le nombre de plaintes est en baisse. Il y en a eu 590 en 2011, alors qu’il y en avait eu 627 l’année précédente.

Et tous les cas de comportements problématiques sont en baisse : harcèlement moral, violence, harcèlement sexuel et discrimination.