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Importance du diagnostic de haut potentiel

Tout le monde sait aujourd’hui que le haut potentiel ce n’est pas qu’être plus intelligent. Etre une personne HP, c’est avoir un fonctionnement cérébral différent.

-L’hyperémotivité :

On verra par exemple chez certains enfants  HP une impulsivité, des grosses colères, beaucoup d’empathie, une difficulté de gérer les émotions mais aussi une capacité à vivre très fort les moments positifs.

Ces réactions excessives peuvent paraître étranges pour des personnes qui ne vivent pas le haut potentiel de l’intérieur : « Mais pourquoi tu prends toujours tout si fort ? »

-L’hyperestésie :

Souffrir parce qu’il y a trop de bruit, demander aux collègues de parler moins forts parce qu’on n’arrive pas à se concentrer. Être ébloui par une luminosité trop forte et demander d’éteindre les néons, …

Les cinq sens des personnes HP peuvent être la cause de souffrance qui n’est pas comprise par les autres personnes.

-Une imagination débordante :

Avoir des idées novatrices qui peuvent étonner, percevoir qu’on va dans le mur mais juste sur l’intuition, se faire un scénario catastrophe à partir de faits insignifiants…

Le HP est souvent mal compris et parfois même pas pris au sérieux.

-Une hyperstimulabilité intellectuelle

Le cerveau qui mouline en permanence, une pensée bien personnelle, souvent incomprise par les autres, des liens de cause à effet non formulés, un souci terrible pour la justice, un besoin de tout comprendre, une curiosité insatiable…

Quand une personne communique avec un HP, bien souvent la compréhension est difficile, on pourrait presque dire que ce sont deux monologues en parallèles.

-Un besoin de bouger, d’être en activité

Certains HP ne pourront se poser un moment, sans rien faire. Vivre l’instant présent est tout un apprentissage.

La personne  à haut potentiel vit un décalage profond depuis qu’elle est toute petite. Dès la maternelle et parfois même la crèche, celui-ci se sent différent.

Alors le HP s’interroge : qu’est-ce que j’ai dit de travers ? Qu’est-ce que j’aurais dû faire ?

Ce décalage entraîne souvent un mal-être ; la personne ne comprend pas pourquoi elle ne se sent pas comprise.

Nous constatons souvent que durant le temps du diagnostic, les personnes HP se mettent déjà en route. On pourrait dire qu’il y a un avant et un après et ce, pour les enfants et pour les adultes. Mettre un mot sur les maux permet souvent de moins souffrir et d’avancer.

Le diagnostic commence par un rendez-vous d’anamnèse où la personne nous parle de son parcours. Moment très important qui fait déjà partie du diagnostic. Le second rendez-vous sera un bilan qualitatif où nous mesurons les cinq caractéristiques principales du haut potentiel. Vient ensuite le test de QI, ce moment peut être un cap plus difficile pour les personnes, mais il est indispensable pour aider la personne à retrouver la confiance en elle. Quand durant l’anamnèse on explique le haut potentiel, les HP acceptent facilement les caractéristiques, hormis l’intelligence. Il est nécessaire de passer un test de QI afin de ne pas rester avec des questions en suspens.

Quand nous remettons un diagnostic de haut potentiel, les personnes nous disent souvent : « Et maintenant, qu’est-ce que je fais ? » Nous proposons toujours aux personnes de prendre minimum un mois pour accepter ce diagnostic, de lire et d’en apprendre le plus possible sur le haut potentiel. Si après ce mois, elles en ressentent le besoin, elles peuvent toujours nous contacter.

Notre désir le plus profond est que les personnes puissent le plus vite possible se passer de nous. Etre HP n’est pas une pathologie, et la plupart du temps, nous avons en nous assez de capacités pour vivre (avec un grand v !)

Et quand ce n’est pas « ça » :

Il arrive bien sûr que des personnes en souffrance nous contactent pour faire un bilan. Elles ont mis tous leurs espoirs dans ce résultat, pensant que ce serait la solution à tous leurs maux. Notre travail est alors bien difficile mais tout aussi important. Il s’agit d’accompagner ces personnes à accepter que leur souffrance n’est pas liée au haut potentiel. Nous les réorientons alors vers d’autres thérapeutes.

Où passer un diagnostic ?

A Bruxelles et dans le Brabant Wallon, une équipe de onze personnes travaillent dans l’asbl Relaxeau. Ce qui nous anime est le désir de voir l’homme debout.

Tous les professionnels de l’asbl Relaxeau sont eux-mêmes HP, et ont aussi dû passer ce diagnostic. Nous comprenons donc la difficulté pour les adultes de demander un bilan et faisons tout pour mettre la personne à l’aise, en confiance.