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Phobie scolaire, décrochage scolaire,…

Cette semaine, quatre jeunes ados se sont présentés à Relaxeau  en phobie scolaire pour cause de harcèlement. Heureusement les parents ont rapidement consulté. Les jeunes sont accompagnés et tout un travail démarre pour les aider à surmonter leurs peurs. Ces phobies scolaires sont toujours des phobies sociales. Le jeune HP n’en peut plus de vivre du harcèlement ou même simplement d’être toujours tout seul. L’école, cela ne se négocie pas. Plus vite le parent consulte, plus vite le jeune sera accompagné pour retourner à l’école.

Un jeune suivi dans le centre a un jour décidé après les grandes vacances d’arrêter l’école. Ce jeune devait redoubler. Il avait peur d’affronter le regard des autres. Cette peur est devenue maux de ventre, de tête, tachycardie. Les parents ont donc écouté leur enfant, acceptant qu’il étudie par correspondance. Au rendez-vous suivant, nous avons constaté que cela n’allait pas du tout. Ce jeune sombrait dans une tristesse inouïe, la souffrance étant bien plus profonde qu’en allant à l’école. C’est à ce moment qu’il avait besoin de parents « piliers »… On ne négocie pas l’école ! Le jeune est retourné rapidement à l’école et a vite repris le dessus.

Le jeune en phobie scolaire éprouve une peur intense de l’école. Ce refus d’aller à l’école est plus qu’un refus, le jeune se sent totalement incapable d’y retourner. Ce n’est pas de la mauvaise volonté. Il a besoin d’aide !

Le suivi psychologique de ces jeunes n’est pas facile : il nécessite de la fermeté, de la compréhension et une collaboration entre le jeune, les parents et l’établissement scolaire. Le jeune, tellement en souffrance, aura tendance à manipuler le psychologue afin d’éviter de se confronter au retour à l’école. Les parents également sont souvent manipulés, ils risquent eux aussi de sombrer dans l’angoisse n’osant plus mettre des limites fermes aux jeunes qui font un chantage affectif : «Mutilation, fugue, tentative de suicide… ». C’est à ce moment précis que les jeunes ont le plus besoin d’être recadré, d’avoir des adultes piliers qui ne sombrent pas avec eux mais qui les aident à reprendre pied.

Au plus l’intervention est rapide, au plus le pronostic du retour à l’école devient favorable. Si par contre le refus scolaire persiste, le pronostic d’un retour à l’école devient défavorable.

Dans les apprentissages scolaires, outre la matière, le jeune doit également apprendre à se socialiser. Cet apprentissage est indispensable pour la construction d’une identité positive.

Tout l’avenir du jeune en dépend.

Il importe aussi d’aider le jeune à comprendre pourquoi il est rejeté. Ce rejet peut cacher un fonctionnement différent. Le jeune pourrait être un haut potentiel. Si c’est le cas, le diagnostic apporté permet souvent au jeune de retourner rapidement à l’école.

 

Catherine Devreux